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Voici le compte-rendu publié 3 jours après cette réunion, retranscription précise de ce qui a été dit. Aucune personne ne s'est manifestée pour contester le texte. Il avait été publié pour permettre aux gens absents de la réunion d'être informés :

 

Une réunion concernant l’implantation du méthaniseur a enfin eu lieu près de deux ans après la mise en route du projet. Nous ne pouvons que regretter le fait qu’elle ait lieu si tardivement. Plus de deux cents Semussacais étaient présents dans le salle pour écouter et regarder la présentation par les porteurs du projet. Une projection inutile car illisible depuis la salle. La sonorisation était tout juste convenable si l’intervenant pensait à parler le micro collé au menton. Nous notons l’absence de Madame le Maire pour raisons de santé.

 

La présentation du projet a duré 22 minutes environ.

 

Projet soutenu par 6 exploitations (7 agriculteurs), regroupés dans la société Bio Methane Estuaire, et nourri par 14 agriculteurs qui amèneront les effluents et utiliseront le digestat.

Constructeur : TENEA.

Projet à 9,4 millions d’euros. (1,3 en fonds propres, 7,1 en emprunts et 1 million en subvention espéré).

Projet de permis déposé dans les jours qui arrivent, première injection fin 2026.

 

Ont été abordés : la valorisation des déchets de la ferme, la vente du gaz plus utilisation -et/ou vente- du digestat solide et liquide substitué aux engrais achetés auparavant, fermes plus autonomes, assurées d’une ressource financière leur permettant de vivre… Deux emplois seraient créés.

Construction à 600m des premières habitations.

Le lieu d’implantation a été évoqué par quelques schémas et photographies… On peut regretter que sa situation par rapport au village n’est pas été plus explicite. Photos orientées dos au village et carte présentée peu précise quand à la distance et la surface occupée par rapport aux premières maisons…

La taille du terrain a été évoquée (3 hectares), ainsi que les multiples bâtiments (un digesteur serait assez gros car traitement quantitatif et durable dans le temps envisagé (73 t par jour d’effluents par jour) qui seraient construits pour stocker et traiter les déchets. Les digesteurs seraient semi enterrés avec un aménagement paysager pour dissimuler les bâtiments. Le digestat serait stocké sous terre. 900 hectares de terres agricoles seront arrosées par du digestat soit solide, soit liquide (géographiquement situés dans un rayon de 10 km autour du méthaniseur).

Contrat de 15 ans avec GRDF (prix garanti de revente du gaz) qui entraine une extension du réseau de 4,7 km possiblement par la route du Château de Didonne.

Le raccordement au gaz se ferait au niveau de l’autre méthaniseur du Chay. La route impactée par les transports serait celle qui longe la départementale qui va de Semussac à Cozes. Un renforcement-élargissement de la voie est prévu au niveau du méthaniseur. Le gaz serait à destination de Royan.

Une moyenne de 4 transports par camion (et les tracteurs ?) par jour serait envisagée. Évidemment des allers- retours beaucoup plus importants lors des dates d’apports et d’épandage.

Des CIVES permettront aussi de nourrir le digesteur (les Cultures Intermédiaires à Valorisation Énergétique (CIVE) sont implantées entre deux cultures principales, elles permettent aux agriculteurs qui produisent du biométhane de sécuriser l’apport en intrants de méthanisation sans remplacer leurs cultures alimentaires par des cultures énergétiques dédiées. Plusieurs types de CIVES existent : avoine, phacélie, ray grass, pois fourrager, maïs, seigle, trèfle, moutarde, vesce… Elles possèdent un fort potentiel méthanogène qui varie en fonction de la culture choisie).

La sécurité a été évoquée, torchère en cas de problème pour brûler le gaz, pollution (protéger l’eau), lieux de stockage, étanchéité du sol...

 

La discussion a ensuite débuté… La grande majorité des gens présents étaient clairement contre ce projet d’implantation, ils ont abordé les ponts suivants :

- Surprise d’être informés si tardivement de ce projet, que ce soit par les porteurs du projet ou la mairie…

- Emplacement choisi trop près du village.

- Impact sur la valeur des maisons et terrains proches du méthaniseur (pour les nouveaux arrivants de surcroît). Auraient-ils fait construire s’ils avaient été informés du projet ?

- Le cas de l’Allemagne est évoquée ; elle a fait marche arrière car trop de problèmes spéculatifs apparaissaient, des productions exclusivement destinées aux méthaniseurs prenaient le pas sur les cultures alimentaires. Des pollutions et de multiples incidents avaient de plus étaient recensés.

- Pollution et nuisances sonores, olfactives, prolifération d’insectes.

- Deux méthaniseurs proches présents dans notre secteur, c’est beaucoup (pourquoi ne pas l’installer à côté de l'existant?).

- Semussac ayant un grand territoire, il faudrait l’implanter encore plus à l’écart des habitations ?

- Il a été relevé qu’un des membres du Conseil Municipal était parmi les porteurs du projet (cela peut-il expliquer le silence de la mairie ?)

- Un référendum ou du moins un vote (avis de la population) pour ou contre est demandé par les participants, il est demandé la même décision au Conseil municipal.

- Une personne de l’assemblée évoque l’emprunt impressionnant et l’engagement du remboursement qui va en découler (difficultés financières : gros endettement)

- Le terrain de la construction étant calcaire, comme les terrains du secteur, le digestat liquide qui n'est pas stabilisé n'est pas adapté aux sols karstiques (sol calcaire à trous), comme l'affirme le guide d'épandage des effluents. D’où un risque de pollution rapide des nappes phréatiques pouvant rendre impropre à la consommation l’eau comme cela est déjà arrivé en Bretagne ou dans la Meuse...

- Sans oublier les risques potentiels posés par la présence permanente des métaux lourds, des antibiotiques, des microplastiques et d'autres contaminants dans le digestat (quid de la qualité potable de notre eau ? Surveillance accrue de l’eau nécessaire, qui va payer ?)

- En effet, avec un rapport C/N (carbone sur azote organique) inférieur à 8, un effluent ne doit pas être épandu sur des sols dont l'épaisseur est inférieure à 25 cm)]. Quand se fera cet épandage (pluie ? vent ? Qui va surveiller cet épandage ?)

- Rappel : 900 hectares dans le projet de Semussac auquel il faut ajouter le plan d’épandage du CHAY déjà existant… Toutes les terres agricoles autour du village seront donc arrosées par du digestat.

- Quelle procédure de sécurité mise en place pour le village et ses hameaux (qui?).

- Présence de l’ammoniac en grande quantité, très volatile et très dangereux dans le digestat : transport sécurisé ?).

- Le méthane produit est dangereux, inflammable (risque d’explosion)...

- Quid de la santé des habitants de Semussac ?

- Camions et tracteurs qui se rajouteraient à ceux alimentant celui du Chay.

- Nous apprenons que la route serait à la charge de la commune (entretien de la voirie : nos impôts)… Qu’en sera-t-il pour les travaux concernant l’eau, l’électricité, le téléphone, la fibre (nos impôts?).

- Un adjoint à la mairie rappelle que la mairie ne peut organiser de référendum sur un projet qui ne lui appartient pas (refus du Préfet). Un avis délibératoire du Conseil Municipal doit être émis. Une demande d’avis à la population doit être mis en place.

- Un projet à GREZAC était prévu mais la configuration des emplacements n’était pas adaptée (zone inondable, etc...)

 

Nous sommes plusieurs à vouloir créer très rapidement une association pour lutter contre cette implantation.

Nous regrettons que lors de ses vœux 2024, Madame le Maire, n’ait pas évoqué ce projet qui était déjà sur les rails.